Comprendre la dépendance à la cigarette

Qu’est-ce que la Nicotine ?

La nicotine est une molécule chimique psychoactive (c’est-à-dire qu’elle agit sur notre cerveau) contenue dans le tabac.

Comment agit-elle sur le cerveau ?

Cette molécule va venir se fixer sur des récepteurs dits « nicotiniques », libérant de la dopamine (surnommée « l’hormone du plaisir »), et va venir stimuler ce que l’on appelle le « circuit de la récompense ».1

De ce fait, la nicotine va conduire le fumeur à ressentir une sensation de plaisir, de détente, elle va permettre de réduire le niveau d’anxiété et va également avoir un effet coupe-faim.1

La nicotine et la dépendance physique

La nicotine entraine une dépendance physique qui se traduit par une sensation de manque lors du sevrage. En effet, lorsque le fumeur va arrêter de fumer, son corps va continuer de lui réclamer de la nicotine pour combler ce besoin de bien-être.2

C’est pour cette raison que les personnes en cours d’arrêt vont ressentir les symptômes du manque qu’ils soient physiques (troubles du sommeil, prise de poids etc.) ou psychiques (stress, anxiété, irritabilité…).2

En revanche, si la nicotine est bien à l'origine de l'addiction au tabac, elle n’est pas responsable des maladies liées au tabac qui sont, elles, dues aux autres composants toxiques de la fumée du tabac notamment.2

Pourquoi je suis accro à la cigarette ?

Il faut le savoir, la cigarette n’entraîne pas seulement une dépendance physique. 

Lorsqu’elle est fumée, la nicotine contenue dans la cigarette arrive très rapidement au cerveau (en 9 à 19 secondes) provoquant ce que l’on appelle « l’effet shoot ». Cette nicotine va activer le circuit de la récompense et va provoquer une sécrétion de dopamine (« l’hormone du plaisir »). Cela va créer une dépendance dite « physique ».

Mais, la dépendance à la cigarette comporte plusieurs dimensions, la dépendance physique ne suffit pas à expliquer cette addiction. En effet, on retrouve aussi une dépendance psychologique et comportementale. 

On distingue donc trois dimensions permettant d’expliquer l’addiction à la cigarette : 

 

Les 3 dimensions de l’addiction à la cigarette 6
 

Icone représentant un cerveau

L’addiction physique

La nicotine, en se fixant sur certains récepteurs dans notre cerveau, permet de sécréter des hormones comme la dopamine ou encore la sérotonine qui sont des hormones provoquant une sensation de bien-être et de détente.

Cet effet est très rapide et permet d’augmenter le niveau d’alerte tout en donnant une sensation de plaisir, de bonne humeur et de détente.

Addiction psychologique

L’addiction psychologique

Il s’agit probablement de l’addiction dont il est le plus difficile de se défaire et dure plus longtemps que la dépendance physique. En effet, de nombreux fumeurs ont un lien très intime avec la cigarette, elle fait partie intégrante d’eux et de leur vie quotidienne et même de leur identité.

Le fait de fumer est d’ailleurs souvent perçu comme une aide pour gérer les émotions, aussi bien positives que négatives.

Addiction comportementale

L’addiction comportementale

Le tabagisme développe des réflexes conditionnés chez le fumeur comme par exemple le fait de porter 15 à 20 fois sa cigarette à sa bouche à chaque fois qu’il fume, le fait d’allumer une cigarette par automatisme à certains moments de la journée (des situations déclic) comme le repas, le café, dans les files d’attente, sur le chemin du travail ou dans situations d’ennui ou de stress.

6. https://www.addictaide.fr/tabac/comprendre-l-addiction/

 

Je me rends compte que ce sont des pauses, des marqueurs de changement de moment. Je suis dépendant à ces rituels de pause.
Mathieu, 32 ans

Fumeur occasionnel ou vrai fumeur ?

Qu’est-ce qu’un fumeur occasionnel ?

Dire si vous êtes un petit ou un grand fumeur dépend bien sûr du nombre de cigarettes consommées par jour.

Un petit fumeur ou « social smoker » peut acheter un paquet et ne pas fumer pendant une semaine ou plus, et le consommer uniquement lors d’évènements sociaux (soirées entre amis, repas de famille etc.) 

Par définition les petits fumeurs ne se considèrent pas comme dépendants à la nicotine et, pour eux, fumer seul ou encore fumer une cigarette le matin n’est pas ancré dans leurs habitudes. 

Les fumeurs occasionnels sont addicts à la cigarette mais pas à la nicotine. Cette addiction est liée au besoin du rituel, au besoin de la sensation de fumée et aussi de l'effet psychoactif3 de la nicotine à un instant T.

« Aucune cigarette n’est innocente4. » Une consommation modérée présente aussi des risques pour la santé qui sont très souvent sous-estimés, de la même façon que le tabagisme passif est dangereux pour la santé de ceux qui y sont exposés. 

Il faut être vigilant car la frontière entre fumeur occasionnel et grand fumeur est vague et nombreux sont ceux qui passent d'une catégorie à l'autre sans véritablement l'observer ni l'admettre.

Si vous commencez à fumer seul, tôt le matin seulement car vous en ressentez le besoin, si votre consommation augmente à plus d’une dizaine de cigarettes par jour, à ce moment les risques d’addiction sont bien réels et le retour à une activité tabagique mesurée sera plus compliqué et les risques pour votre santé seront d’autant plus importants. 

Si vous êtes fumeur, il s’agit d’une question que vous vous êtes probablement déjà posé. 

Il existe au moins autant de réponses à cette question que de fumeurs : pour le plaisir, pour digérer, pour se détendre, pour gérer le stress ou encore pour des raisons sociales...

De plus, les raisons poussant une personne à fumer dépendent aussi de l’âge, en effet, on note des différences entre les plus jeunes et les adultes.

1. Chez les jeunes

Pour beaucoup d’entre eux, fumer c’est prouver son indépendance vis-à-vis de leurs parents. Ils y ont vu un bon moyen d’affirmer leur émancipation et de s’affranchir de l’autorité parentale. 

On retrouve aussi une composante sociale : fumer pour faire comme les autres, pour paraître socialement plus acceptable. 

La troisième raison est l’expérimentation : l'excitation de braver un interdit rend la cigarette encore plus attractive.

Des recherches menées par l’Université de Santé Publique de Montréal  sur 1300 jeunes3 ont démontré qu’il existe trois facteurs de risque communs à tous les jeunes qui fument : 

  • Un caractère impulsif de la personne
  • Une tendance à boire de l’alcool
  • Une situation d’échec scolaire

2. Chez les adultes

Les raisons qui amènent les adultes à fumer sont différentes.  

La première est bien sûr le stress, quel qu’en soit la source (qu’il soit lié à des problèmes personnels, des problèmes au travail ou encore des problèmes financiers).6

La cigarette apporte une sensation de détente et donne une sensation d’énergie. Elle est souvent vue par les fumeurs comme une amie aidant à surmonter les moments difficiles.6

L’ennui ou encore la solitude peuvent également amener certaines personnes à fumer.6

Comme pour les jeunes, il peut exister chez les adultes une composante sociale du tabagisme avec par exemple les soirées entre amis, les repas de famille, la pause cigarette avec les collègues de travail etc. 

Le fait de parvenir à identifier et à comprendre les raisons qui vous poussent à fumer peut vous aider lors de votre sevrage.

 

Je souhaite réduire ma consommation

Comme de nombreux anciens fumeurs, vous souhaitez arrêter de fumer de façon progressive en réduisant votre consommation.  C’est un choix positif dans la mesure où vous avez pris la décision de changer vos habitudes de fumeurs pour revenir à un mode de vie plus sain.

Cependant, les professionnels de santé s’accordent à dire que le fait d’arrêter de fumer du jour au lendemain, en s’étant fixé une date précise est la meilleure façon de commencer son sevrage. 

Alors, qu'en est-il vraiment ?

Une étude scientifique américaine a apporté des informations importantes liées à cette problématique : un mois après la dernière cigarette, près d'un ancien fumeur sur deux est en sevrage après avoir stoppé net sa consommation contre 39% chez ceux qui étaient partis sur la stratégie d’arrêt par sevrage progressif.7

Le taux de réussite avec un arrêt brutal est 25% supérieur par rapport à un arrêt progressif8

L'étude indique que pour maximiser vos chances de réussite, il est préférable de s’arrêter de façon brutale

Comment anticiper son sevrage ?

Vous entendez souvent comme conseil d'organiser votre sevrage en amont, à savoir fixer un jour J comme date référence. 

Or certaines études montrent que cela n'est pas nécessairement gage de réussite. Planifier son sevrage tabagique ne veut pas dire « fixer un Jour J » coûte que coûte. 

Il s'agit de bien anticiper les symptômes liés au manque de nicotine en adaptant ses habitudes et son rythme de vie en conséquence. 

Anticiper c'est aussi choisir le bon traitement thérapeutique et échanger avec son pharmacien et son médecin.

 

DES GOUDRONS

Principaux responsables du cancer. Ils se forment lors de la combustion de la cigarette et se déposent au niveau des voies respiratoires (bouche, œsophage, poumons, etc.)
 

DES SUBSTANCES IRRITANTES

Elles peuvent entraîner la toux et une bronchite aiguë en favorisant l'inflammation des bronches.

Illustration d'une cigarette

DU MONOXYDE DE CARBONE

Qui est un gaz toxique. Une fois inhalé, il passe dans le sang pour prendre la place de l'oxygène. Il est responsable de l'augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle.

LA NICOTINE

Qui est la substance addictive contenue dans la cigarette. Elle n'est pas responsable des effets néfastes liés à la consommation de tabac.
 

MAIS AUSSI

Acétaldéhyde (éthanol) - addictif
Anabasine - addictif
Ammoniac - toxique respiratoire
Benzène - cancérigène
Plomb - risques cardio-vasculaires
Etc.

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